Ravageurs
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Eulia
Eulia est l’un des ravageurs communément regroupés sous le nom de tordeuses de la grappe ou tordeuse de la vigne. Eulia n'est pas aussi réprésentée en France qu'Eudémis ou Cochylis.
Cet insecte est l'un des ravageurs de la vigne que l'on rencontre surtout dans les vignobles de l'Alsace et parfois dans le Languedoc. Les dégâts se notent sur feuilles puis la larve migre vers les baies, avec une baisse de la qualité, et créant une porte d’entrée pour les champignons pathogènes (botrytis). Eulia, contrairement à Cochylis ou Eudémis, consomme essentiellement la paroi de la baie. Malgré ceci, les dégâts peuvent être facilement confondus avec ces deux autres ravageurs, notamment à certains stades de développement.
Eulia pond ses œufs en plaques sur les feuilles.
Quelques jours après, les œufs éclosent pour en laisser sortir une larve qui mesurera jusqu'à 1,5 cm de long. La larve est de couleur verte claire ou foncé, tant le corps que la tête. Cette larve de première génération consommera d'abord les feuilles, puis migrera vers les inflorescences vers la fin de son développement. Pour la seconde génération, la larve migrera rapidement des feuilles vers les baies.
Suit la phase de chrysalidation qui donnera naissance à un papillon adulte, faisant généralement deux cycles de reproduction par an (voire 3 vols par an dans le sud de l'Europe).
Eulia passe l’hiver sous forme de chrysalide cachée dans une feuille enroulée.
Pour une protection efficace de la vigne, il est essentiel de suivre le vol des adultes grâce à des pièges à phéromones sexuelles ou alimentaires. C’est le suivi régulier de ces pièges qui permettra de déterminer les périodes optimales de lutte.
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Les Eudémis
Les Eudémis (Lobesia botrana) sont l’un des ravageurs communément regroupés sous le nom de tordeuses de la grappe ou tordeuse de la vigne. Eudémis préfère les climats chaudes et secs. Son cycle dure en moyenne 35 jours.
Cet insecte est l’un des ravageurs majeurs de la vigne. Les dégâts peuvent être importants sur les baies, avec une baisse du rendement, de la qualité, et créant une porte d’entrée pour les champignons pathogènes (botrytis).
Eudémis est difficilement observable au stade œuf. En effet, ceux-ci sont relativement petits et translucides. Ils sont le plus souvent collés aux baies ou aux jeunes fleurs.
Quelques jours après, les œufs éclosent pour en laisser sortir une larve qui mesurera moins de 1 cm de long. La larve est de couleur brun-jaune, tant le corps que la tête. Juste après sa sortie de l’œuf, la chenille reste quelques jours à la surface de la plante, pendant un stade dit « stade baladeur ». A l’issue de cette période (environ 24h), la chenille perforera les boutons floraux ou une baie (selon le stade de la vigne) pour s’y développer.
Suit la phase de chrysalidation qui donnera naissance à un papillon adulte, faisant plusieurs deux cycles de reproduction par an en fonction de la température (généralement 3 vols par an, jusqu'à 4 dans le sud en cas de climat favorable). Chaque femelle est capable de pondre jusqu’à 100 œufs pendant sa vie.
Eudémis passe l’hiver sous forme de chrysalide cachée dans le sol ou dans l’écorce.
De nombreuses plantes relais sont capables d’accueillir les Eudémis pour tout ou partie de leur cycle (certains arbres, adventices…).
Pour une protection efficace de la vigne, il est essentiel de suivre le vol des adultes grâce à des pièges à phéromones sexuelles ou alimentaires. C’est le suivi régulier de ces pièges qui permettra de déterminer les périodes optimales de lutte.
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Cochylis
Cochylis est l'un des ravageurs communément regroupés sous le nom de tordeuses de la grappe ou tordeuse de la vigne. Cochylis préfère les climats frais et humides. Son cycle dure en moyenne une quarantaine de jours.
Cet insecte est l'un des ravageurs majeurs de la vigne. Les dégâts peuvent être importants sur les baies, avec une baisse du rendement, de la qualité, et créant une porte d'entrée pour les champignons pathogènes (botrytis).
Cochylis est difficilement observable au stade œuf. En effet, ceux-ci sont relativement petits et translucides. Ils sont le plus souvent collés aux baies ou aux jeunes fleurs.
Quelques jours après, les œufs éclosent pour en laisser sortir une larve qui mesurera moins de 1 cm de long. La larve est de couleur jaune-orangé, avec la tête brun foncé à noire. Juste après sa sortie de l’œuf, la chenille reste quelques jours à la surface de la plante, pendant un stade dit "stade baladeur". A l'issue de cette période (environ 24h), la chenille perforera les boutons floraux ou une baie (selon le stade de la vigne) pour s'y développer.
Suit la phase de chrysalidation qui donnera naissance à un papillon adulte, faisant généralement deux cycles de reproduction par an (voire 3 vols par an dans le sud). Chaque femelle est capable de pondre jusqu'à 80 œufs pendant sa vie.
Cochylis passe l'hiver sous forme de chrysalide cachée dans le sol ou dans l'écorce.
De nombreuses plantes relais sont capables d'accueillir les Cochylis pour tout ou partie de leur cycle (certains arbres, adventices...).
Pour une protection efficace de la vigne, il est essentiel de suivre le vol des adultes grâce à des pièges à phéromones sexuelles ou alimentaires. C'est le suivi régulier de ces pièges qui permettra de déterminer les périodes optimales de lutte.
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Tordeuses de la vigne
Les tordeuses de la vigne sont une famille de ravageurs qui comprend entre autres :
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Eudémis (Lobesia botrana)
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Cochylis (Eupoecilia ambiguella)
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Eulia (Argyrotaenia ljungiana)
Ces insectes s'attaquent aux grappes de raisin lorsqu'ils sont au stade larvaire. Les dégâts sont directs et indirects : perte de rendement, porte d'entrée de maladies...
Il s'agit, avec les cicadelles, de l'un des ravageurs principaux de la vigne.
En fonction des région, l'une ou l'autre des tordeuses seront plus ou moins présentes.
Pour plus de détails, voir les pages ravageurs spécifiques.
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Mouches des terreaux
Les mouches des terreaux sont des Diptères de la famille des Sciaridés appréciant les endroits humides et la présence de matières organiques.
Les larves représentent un danger pour les semis et jeunes plants en cultures sous abri de plantes ornementales (cyclamen, hortensia, géranium...) et plantes d'intérieur. Elles se nourrissent des racines et peuvent faciliter la propagation de champignons et autres ravageurs. L'adulte diffuse lui aussi des spores de champignons.
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Noctuelles défoliatrices
La plus grande famille de Lépidoptères est celle des noctuelles. Les papillons volent souvent la nuit et arborent pour la plupart des couleurs ternes. Certaines chenilles de noctuelles, glabres ou peu velues, de couleur clair, sont dites défoliatrices.
Elles causent des dommages importants en cultures sous serre en se nourrissant en grande quantité de feuilles mais aussi de pousses tendres ou de fruits (creusement de galeries). On trouve dans cette famille quelques-uns des grands ravageurs des cultures maraîchères comme Helicoverpa, Chrysodeixis, Spodoptera ou encore Autographa...
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Mites alimentaires
Les mites alimentaires
Les mites alimentaires sont des papillons dans les tons bruns/gris mesurant 1,25cm et pouvant vivre jusqu’à deux semaines. Ils se nourrissent des aliments stockés comme la farine, les fruits secs, les graines ou encore le chocolat.
De nombreuses espèces sont désignées par "mites alimentaires" : la pyrale de la farine, lateigne de la farine, le papillon gris de la farine, la pyrale du chocolat, la pyrale des fruits secs, etc...
Les mites alimentaires se développent surtout au printemps jusqu’à l’automne. Leur cycle de développement est très rapide, ils pondent leurs œufs (entre 200 et 300) quasi invisibles à l’œil nu sur les emballages des produits ou dans les coins des placards la plupart du temps inaccessibles. Au bout de quelque jours, les larves qui grossissent rejettent des déjections et tissent de la soie, ce qui fait prendre les produits en masse et les rend inconsommables. Au bout d’un mois, les larves après être passé en chrysalide, se transforment en nuée de papillons qui vont à leur tour, se reproduire et pondre d’autres œufs.
En une année, il peut naître en 3 à 6 générations de mites alimentaires. Les mites alimentaires peuvent provenir directement des produits achetés (farines contaminées...). Mais également de l’extérieur, car attirées par la présence de nourritures entreposées.
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Pyrale du buis
La pyrale du buis (Cydalima perspectalis) appartient à l'ordre des lépidoptères. Originaire d'Asie, sa progression en France est constante et rapide depuis son introduction accidentelle en 2008. La larve (chenille) s'attaque principalement au buis (Buxus) mais peut également toucher le houx (llex sp.) et le fusain (Euonymus sp.).
Ce ravageur compte entre 3 et 4 générations par an. Le papillon (4 cm, blanc et brun) vole autour des buis la nuit. La chenille (jaune-vert striée de lignées noires) comporte de petites verrues noires et des poils blancs. Elle commence à se nourrir en mars. Les dégâts sont rapidement visibles : le buis brunit et le feuillage se dessèche. On observe des toiles à la base du buis, ainsi que des boulettes de déjections vertes. Les chenilles peuvent provoquer des défoliations importantes pouvant conduire au dépérissement du végétal.
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Acariens
Les acariens tétranyques (ou araignées rouges/jaunes) se rencontrent en cultures ornementales sur gerbera, rosier...
Il existe 2 formes d'acariens très semblables : Tetranychus urticae (acarien tisserand) et Tetranychus cinnabarinus. Ils se multiplient très rapidement par temps chaud et sec (température >22°C et humidité relative <50%).
Les dégâts qu'ils peuvent occasionner sont multiples :
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des piqûres sur feuilles causant la destruction des cellules superficielles, l'apparition de points jaunes à la face supérieure des feuilles : déficit de photosynthèse, dépérissement...
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des toiles les protégeant contre les auxiliaires et les produits de traitement : dépréciation des plantes ornementales.
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injection de toxines (surtout T. cinnabarius) dépérissement des plantes.
Les attaques peuvent être observées dès le stade pépinière et les dégâts sont d'autant plus importants que les plantes sont jeunes.
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Acariens jaunes des fruits et légumes et tarsonème du fraisier
Acariens jaunes des fruits et légumes et tarsonème du fraisier :
Ces minuscules acariens peuvent causer des dommages immenses aux plantes, et pourtant sont difficiles à voir, et souvent pas présents sur les feuilles qui montrent les symptômes de dommages. C'est parce qu'ils se produisent au milieu du point de croissance de la plante, où de nouvelles feuilles sont en cours de formation, mais n'ont pas encore élargi. Ils se nourrissent de ce délicat tissu foliaire, et à mesure que la feuille se dilate, elle se déforme. Certains types de plantes montrent moins de distorsion, mais les feuilles affectées apparaissent souvent brillantes et décolorées.
Les plantes fortement infestées peuvent devenir sévèrement déformées, et l'infestation peut rapidement se propager à travers une culture d'un foyer initial.
Le parasite peut être contrôlé biologiquement avec des doses élevées d'Amblyline (Amblyseius cucumeris) ou d'Anderline (Amblyseius andersoni) appliquées sur et autour des foyers d'infestation. Des taux inférieurs doivent être appliqués autour de la zone des dommages visibles, car le parasite est presque certainement présent en nombre inférieur, même quand aucun dommage n'est encore apparent. La Californiline (Amblyseius californicus) en permet également le contrôle, mais ce produit n'est pas disponible pour l'utilisation sur les cultures extérieures dans certains pays.
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Acarien roux de la tomate
Ce minuscule acarien forme d'énormes colonies sur les tiges de tomates ou d'aubergines, qui apparaissent comme une masse «rouille» qui se répand le long de la tige. Aculops lycopersici appartient à la famille des Eriophyidae, qui sont caractéristiquement minuscules et «semblables à des vers» en apparence. D'autres espèces de la même famille font rouiller les pommes et les agrumes et forment des galles sur les feuilles des plantes.
Jusqu'à tout récemment, il n'existait pas de contrôle biologique adéquat pour ce ravageur. Des essais ont montré que Amblyseius cucumeris, Amblyseius californicus et Amblyseius montdorensis pouvaient se nourrir de l'acarien, mais ils n'ont pas donné un contrôle adéquat de l'organisme nuisible dans les situations de serre. Les meilleurs résultats ont été obtenus à partir de l'utilisation des sachets Amblyline CRS (Amblyseius cucumeris), qui ralentissaient la propagation de l'infestation sur des plantes individuelles mais ne l'empêche pas.
Amblyseius andersoni, un acarien prédateur introduit récemment dans la production commerciale, a maintenant changé cette situation. Ce prédateur est disponible dans nos sachets brevetés Anderline Gemini, qui libèrent plusieurs centaines de prédateurs sur la récolte sur une période de plusieurs semaines. Les sachets Gemini doivent être accrochés aussi haut que possible sur les plantes, de sorte que les prédateurs soient libérés en face de l'infestation. Les essais effectués dans les cultures commerciales de tomates ont montré que les prédateurs colonisent l'ensemble de la plante et sont capables d'éviter de graves dommages lorsqu'ils sont utilisés assez tôt.
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Aleurodes
Les Aleurodes sont des ravageurs communs et polyphages qui colonisent beaucoup les cultures aussi bien sous serre qu'en plein champ. Sous la dénomination aleurodes, on retrouve notamment 2 homoptères : Trialeurodes vaporarium (aleurode des serres, mouche blanche des serres) et Bemisia tabaci (aleurode du tabac, mouche blanche du tabac).
Ils peuvent être à l'origine de dégâts considérables directement et indirectement :
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Prélèvement de sève (affaiblissement de la plante)
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Production de miellat qui conduit à l’apparition de fumagine. Les plantes sont collantes et dépréciées.
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L'espèce B. tabaci peut ne plus transmettre des viroses (TYLCV).
La mouche blanche des serres adulte tient ses ailes au-dessus du corps, le cachant et lui donnant un contour triangulaire. C'est en contraste avec Bemisia tabaci, des adultes qui maintiennent les ailes le long du corps, révélant la couleur du corps jaune et leur donnant un profil elliptique.
Les adultes de T. vaporariorum s'installent généralement sur un feuillage jeune près du point de croissance de la plante et y pondent des œufs. Les oeufs sont de couleur blanc crème lorsqu'ils sont posés, mais ils deviennent noirs dans les 24 heures. Les larves qui éclosent sont d'abord mobiles, et sont connues comme des «chenilles». Celles-ci s'installent rapidement, et le reste des stades larvaires sont immobiles. Dans les plantes à croissance rapide telles que les tomates cultivées dans le commerce, cela conduit souvent à une stratification des âges de la mouche blanche sur la plante, avec des adultes et des œufs en haut, des larves un peu plus petites, des larves plus grandes vers le milieu de la plante et des nymphes vers le base.
Les larves nourricières tirent la sève de la plante, extraient les protéines et autres nutriments et excrétent les sucres excédentaires, qui sont présents dans la sève en tant que «miellat». A des populations élevées, le miellat abondant produit conduit aux feuilles ou aux fruits devenant collant, ce qui entraîne la croissance des moisissures de suie qui restreignent la photosynthèse, et sont disgracieux. Trialeurodes vaporariorum peut également transmettre certaines maladies virales aux plantes, mais est moins important à cet égard que Bemisia tabaci.
Le développement dépend de la température et peut également varier selon la culture et le cultivar. Quelques exemples de chiffres sont présentés ci-dessous :
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Le Charançon noir de la vigne
Charançon noir de la vigne (Otiorhynchus sulcatus)
Les adultes de ce coléoptère mesurent environ 1 cm de long, et sont de couleur gris-brun clair avec des marques plus pâles. Ils provoquent une entaille caractéristique dans les feuilles des plantes ornementales quand ils se nourrissent. Les coléoptères sont nocturnes, et se cachent pendant la journée, de sorte que les dommages sont souvent évidents, même si aucun scarabée ne peut être trouvé. Tous les scarabées adultes sont femelles et ne volent pas : les mâles sont inconnus.
Le principal dommage est causé par les larves qui se nourrissent des racines des plantes. Les fortes infestations peuvent endommager gravement les racines des cultures fruitières telles que la fraise, les plantes ornementales telles que Primula et les arbustes robustes et les arbres tels que Choysia et Taxus.
Les adultes pondent des œufs près des racines des plantes, et les jeunes larves qui éclosent commencent à se nourrir sous terre. Les infestations légères sont tolérées, mais dans les infestations importantes, une quantité suffisante de la masse racinaire est consommée pour réduire la croissance des plantes ou entraîner la mort. Les larves matures sont caractéristiquement en forme de C, et sont brillantes de couleur blanche avec une tête marron distincte. Leur mouvement est lent, mais ils peuvent creuser dans le sol si ils sont perturbés.
La majorité des œufs sont pondus en août, et les jeunes larves éclosent et commencent à se nourrir en septembre. Ils redeviennent actifs à mesure que les températures du sol augmentent au printemps et complètent leur développement et se multiplient en mai et juin. On sait maintenant que beaucoup d'adultes vivent longtemps, qu'ils peuvent survivre aux conditions hivernales et commencer à pondre pendant le printemps. Ainsi, des larves de différents âges peuvent coexister sur les plantes.
Le contrôle est normalement réalisé avec des nématodes entomopathogènes tels que Steinernema carpocapsae et Heterorhabditis spp. Elles sont capables d'infecter et de tuer les larves à des températures du sol supérieures à 12-14 ° C. Les larves peuvent devenir actives et se nourrir à des températures plus basses, donc dans des conditions printanières où la température du sol ne dépasse pas 14 ° C, les larves peuvent continuer à croître et causer des dommages aux plantes. Cette limitation a été largement surmontée par l'introduction du nematode tolérant au froid Steinernema kraussei, qui reste actif à des températures aussi basses que 5 ° C.
La larve du charançon de la vigne devient obscurcie lorsqu'elle est infectée par des nématodes.
Charançon noir de la vigne -
Chenilles
Les larves de différentes espèces de papillons produisent des dommages aux plantes, principalement en se nourrissant de feuillage, mais aussi dans certains cas par enfouissement dans le développement des fruits ou dans les tiges ou les racines des plantes. Certaines espèces sont très sélectives et ne se nourrissent que d'une seule espèce ou famille de plantes, alors que d'autres sont capables de se nourrir d'un large éventail d'espèces végétales.
Dans les cas graves, cette alimentation peut entraîner une défoliation totale ou un effondrement de la plante. Dans les cas moins graves, le rendement de la culture sera réduit, ou les produits seront rendus non marchands par la présence de chenilles dans les fruits. D'autres espèces causent des dommages post-récolte en se nourrissant de produits stockés tels que les céréales et les fruits secs. Les femelles adultes pondent des œufs seuls ou en groupes, selon les espèces, souvent en choisissant soigneusement une plante hôte en utilisant des indices chimiques. Ces œufs éclosent pour produire de minuscules larves, qui commencent rapidement à se nourrir. Les profils de dégâts des feuilles sont très variables, selon l'espèce et le stade des larves, et s'ils sont des alimentateurs solitaires ou grégaires.
Les dégâts foliaires des jeunes larves peuvent se limiter à la surface inférieure des feuilles, montrant des «fenêtres» transparentes. Les larves plus grandes peuvent consommer la feuille à partir du bord, laissant souvent les veines de la feuille principale intactes. D'autres espèces peuvent également consommer les veines, ce qui les rend plus difficiles à localiser. Les larves qui commencent par se nourrir de feuilles peuvent se déplacer dans les fruits à mesure qu'ils poussent. Souvent, les excréments, qui sont sous la forme de granulés noirs, fournissent une indication de l'emplacement d'une chenille.
D'autres espèces, généralement plus petites, se protègent en roulant des feuilles ou en reliant plusieurs feuilles ou pétales avec de la soie. Ceux-ci sont difficiles à contrôler, et peuvent causer des dommages esthétiques majeurs sur les plantes ornementales.
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Cochenilles
Les cochenilles sont des insectes qui sont recouverts d'une poudre cireuse blanche. Ils se nourrissent en groupes en ponçant les feuilles et en suçant un repas de sève végétale. Ils sécrètent le miellat qui peut mener à des infections, des maladies secondaires telles que les moisissures de suie. Les mâles ont une seule paire d'ailes et volent pour répandre leurs populations. Les cochenilles se nourrissent d'une multitude de plantes comme les plantes ornementales, les fleurs coupées, les vignes, les agrumes, les tomates et les poivrons.
Il existe 3 familles de Cochenilles :
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les farineuses ou à corps mou (Pseudococcidés),
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celles à carapace (Coccidés),
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celles à bouclier (Diaspididés).
Les cochenilles farineuses ou à corps mou sont fréquentes en cultures ornementales et en cultures maraîchères (poivron, tomate, et dans une moindre mesure, concombre, melon et aubergine).
Les cochenilles à carapace sont des ravageurs un peu moins importants sous serre. Elles provoquent souvent des dégâts sur les cultures pérennes et ligneuses, mais également en cultures annuelles. Enfin, les cochenilles à bouclier sont moins communes en cultures sous serres mais très difficiles à combattre. Elles colonisent principalement les cultures pérennes et les cultures ligneuses.
Les dégâts causés peuvent être :
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directs, par prélèvement de sève : affaiblissement de la plante, déformations et jaunissement des feuilles et parfois chute, avortement des fleurs et fruits.
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indirects, provoqués par les exsudats de miellat : apparition de fumagine (sauf pour les cochenilles à carapace).
L'adoption accrue du contrôle intégré dans les cultures protégées a eu pour conséquence que les cochenilles deviennent un ravageur secondaire important. Ceci est dû au fait que l'utilisation d'insecticides à large spectre qui ont eu un effet secondaire sur les cochenilles a été remplacée par l'utilisation d'insecticides et de contrôles biologiques plus spécifiques.
Les stratégies de lutte contre le bogue farineux comprennent habituellement plus d'une mesure de contrôle, comme le prédateur généraliste Cryptoline (Cryptolaemus montrouzieri) utilisé en conjonction avec un parasite spécifique à l'espèce comme Anagyrus pseudococcus.
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Les Lépidoptères
Les Lépidoptères :
Originaire d'Amérique du Sud, Tuta absoluta est un lépidoptère de la famille des Gelechiidae. Cette famille est caractérisée par une petite taille comprise entre 5 et 20 mm et les ailes postérieures et le corps sont recouverts d'écailles ; la larve est une chenille, verte ou jaune, souvent légèrement rosée. Elle peut se développer sur un grand nombre de plantes de la famille des solanacées : principalement la tomate mais aussi la pomme de terre, l'aubergine... voire sur haricot.
T.absoluta attaque aussi aussi des Solanacées adventices telles que les morelles ou des Solanacées ornementales (Solanum rantonetti, Datura sp.).
Dégâts : destruction des feuilles, fruits, fleurs ou pétioles pouvant causer la dépréciation, voire la mort, des plantes ornementales et maraîchères.
L'installation de maladies cryptogamiques est facilitée menant ainsi à la pourriture des fruits et des plantes. En raison de son fort potentiel reproducteur, Tuta absoluta peut engendrer des pertes allant jusqu'à 100% des fruits si aucune mesure de lutte n'est prise.
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Mouche blanche du tabac
La mouche blanche du tabac ou de l'argent est maintenant l'espèce dominante dans les régions méditerranéennes et semble se propager vers le nord. Comme avec la mouche blanche Glasshouse, les larves produisent des quantités abondantes de miellat, mais les adultes qui envahissent la culture introduisent également des maladies virales qui peuvent dévaster la culture. Bemisia tabaci est enregistré comme le vecteur de 111 maladies virales des plantes dans le monde. Dans les tomates, le principal virus est le virus de la jaunisse (TYLCV), tandis que chez les cucurbitacées il existe plusieurs espèces présentant des symptômes différents, tels que le virus du jaunissement de la veine du concombre (CVYV) et le virus du trouble du retard de croissance (CYSDV).
L'adulte tient ses ailes le long du corps, révélant la couleur du corps jaune et leur donnant un profil elliptique. Il s'installe et se nourrit de feuilles beaucoup plus âgées que Trialeurodes vaporariorum, de sorte que toutes les étapes peuvent se produire sur n'importe quelle partie de la plante. Les larves de Bemisia tabaci sont généralement plus petites que celles de Trialeurodes vaporariorum, légèrement pointues vers l'arrière, et restent aplaties tout au long de leur développement. Les larves de Trialeurodes vaporariorum sont elliptiques et, au cours des derniers stades, elles deviennent nettement épaissies, avec des côtés verticaux.
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Mouches mineuses
Les mouches mineuses sont au nombre de 3, toutes du même genre donc très proches et difficilement discernables : Liriomyza bryoniae (Mouche mineuse de la tomate), Liriomyza huidobrensis (Mouche mineuse sud américaine) et Liriomyza trifolii (Mouche mineuse américaine). Si elles ne sont pas contrôlées, les Liriomyza atteignent rapidement de hauts niveaux de population et peuvent provoquer de gros dégâts sur diverses cultures (elles sont très polyphages) en serre et en plein champ :
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cultures maraîchères (tomate, aubergine, poivron, pomme de terre, haricot, chou, laitue, concombre, melon…),
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cultures ornementales (gerbera, chrysanthème…).
Parmi ces dégâts, on trouve :
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mines et piqûres de nutrition entraînant une dépréciation des plantes ornementales, un affaiblissement des plantes, une chute des feuilles…
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transmission de maladies : virus, bactéries et champignons pénètrent dans la plante à partir des piqûres nutritionnelles.
Les mineuses adultes produisent des marques d'alimentation caractéristiques sur les feuilles et pondent des œufs dans certaines d'entre elles. Les larves solitaires de ces mouches se nourrissent dans la feuille, laissant des traces ou des «mines» qui croissent rapidement en longueur et en largeur. Dans les cas graves, la surface foliaire est suffisamment réduite pour affecter le rendement des cultures, alors que dans les cultures ornementales, les dommages sont très visibles et entraînent une perte de valeur.
Des attaques précoces sur jeunes semis peuvent entraîner la destruction des plantes. Sur les plants plus âgés, l'activité de photosynthèse est réduite. Certaines feuilles très atteintes peuvent flétrir et favoriser des attaques de pourriture grise.
Liriomyza huidobrensis - La mouche mineuse sud américaine
Liriomyza trifolii - La mouche mineuse américaine
Liriomyza bryoniae - La mouche mineuse de la tomate
Liriomyza sativae - La mouche mineuse de légumes
Phytomyza syngenesiae - La mouche mineuse de chrysanthèmes
Les adultes des quatre Liriomyza spp. sont très difficiles à distinguer les uns des autres, étant principalement marron avec une tache jaune claire sur le thorax. Les larves de L. trifolii sont uniformément jaunes, tandis que les autres espèces de Liriomyza sont blanches avec une face avant jaune. Lorsqu'elle est mature, la larve émerge de la feuille à travers une fente dans la mine, et forme un puparium qui est initialement pâle mais qui devient brun foncé. Certaines de ces puparies resteront sur la surface des feuilles, mais d'autres tombent au sol. L. huidobrensis est enregistré à partir de plusieurs centaines d'espèces de plantes. Phytomyza syngenesiae est une espèce plus grande qui est principalement de couleur grise, et qui n'a pas de tache jaune sur le thorax. Les larves ne sortent pas de la feuille, mais forment le puparium à l'intérieur de la mine fait par la larve. Cette espèce attaque principalement les plantes de la famille des Compositae.
Durée de développement de Liriomyza bryoniae à des températures fixes et fluctuantes. De Minkenberg et Helderman (1990).
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Mouches des rivages
Les mouches des rivages sont de la famille des Ephydridae. Les adultes ont à peu près la même taille que les mouches des terreaux, mais du fait de leur corps trapu et foncé, elles ressemblent plutôt à de petites mouches domestiques. Les adultes préfèrent des conditions plus humides que les mouches des terreaux, de sorte qu'on les trouve dans les endroits où l'eau stagne. Les femelles pondent leurs œufs sur des substrats humides, œufs qui éclosent en 2-3 jours. Sous serre, une génération complète de mouches des rivages peu s'échelonner sur 9-14 jours selon les températures. Les larves se nourrissent de micro-organismes présents dans le substrat mais peuvent également se nourrir de racines infectées par des champignons et être vectrices de maladie.
Ces mouches sont généralement trouvées dans les endroits humides, et ont une étroite association avec les algues. Elles sont dans le genre Scatella, qui appartient à la famille des Ephydridae. Celles trouvées dans les serres étaient principalement considérées comme Scatella stagnalis, mais certaines populations sont maintenant censées être de S. tenuicosta.
Les mouches adultes sont noires et épaisses, avec des antennes courtes. Elles se distinguent aisément des mouches fongiques, qui sont minces et fragiles en apparence, avec de longues antennes. Bien qu'elles ne causent pas de dommages directs aux plantes, elles peuvent causer des problèmes aux cultivateurs de fleurs coupées et d'herbes car elles marquent les pétales avec leurs excréments. Elles causent également des problèmes lorsqu'elles sont prises dans l'emballage avant la vente: ni les détaillants et non leurs clients aiment voir de petites mouches noires emballées avec leur nourriture ou des fleurs.
Les larves sont courtes et très coriaces en apparence, avec une «corne de respiration» proéminente à l'extrémité arrière. Contrairement aux mouches fongiques, il n'y a pas de tête noire évidente. Elles sont normalement étroitement associées aux zones les plus humides, où les algues sont communes.
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Psylles
Il existe de nombreuses espèces différentes de Psylles (poux des plantes sautantes) car chaque espèce est spécifique de la plante. On les trouve souvent sur les arbres fruitiers comme les pommes, les poires et les abricots. Dans les cultures comme les poires, elles peuvent avoir huit générations en une saison. Elles peuvent également être trouvées sur des plantes ornementales telles que Buxus sempervirens. Elles sont des ravageurs de plantes qui boivent dans le système phloème de la plante, elles attaquent souvent les tissus mous au point de croissance. Les feuilles deviennent jaune, se déforment vers l'arrière et meurent. Elles produisent également du miellat résultant en des infestations secondaires de moisissures de suie qui peuvent affecter la qualité des fruits et la vente.
Les adultes (2-3 mm de long) sont de couleur brun rougeâtre avec des ailes transparentes et ont des jambes leur permettant de faire un saut puissant. Ils sont très actifs et sauteront ou s'envoleront lorsqu'ils seront dérangés. Les nymphes sont plates et de forme elliptique. Ils sont moins actifs que les adultes et sont les plus nombreux sur le dessous des feuilles. Les nymphes nouvellement écloses sont de couleur jaunâtre mais deviennent vertes à mesure qu'elles deviennent matures.
Ils hivernent dans l'écorce des plantes et émergent au début du printemps pour s'accoupler.
Antholine (Anthocoris nemoralis), libéré aux premiers signes d'infestation au printemps peut permettre le contrôle des cultures comme le buxus et les poires. D'autres prédateurs généralistes tels que les coccinelles (Adaline) et chrysopes (Chrysoline) seront également prédateurs sur les psylles.
Le psylle du poirier
Le psylle (Cacopsylla pyri) est l’un des ravageurs majeurs rencontrés en vergers de poiriers. Cet insecte piqueur - suceur proche des pucerons ressemble à une petite cigale. On observe entre 4 et 6 générations par an suivant les régions.
Larves et adultes provoquent les mêmes dégâts que les pucerons : prélèvement de sève, production de miellat en grande quantité et développement de fumagine sur les feuilles et sur les fruits, qui sont alors dépréciés. Le psylle peut également être vecteur du "Pear Decline", qui provoque le dépérissement des arbres.
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Pucerons
Les pucerons sont des insectes Homoptères piqueurs suceurs. 4 espèces principales sont à considérer pour les cultures protégées : Aphis gossypii (Puceron du coton), Macrosiphum euphorbiae (Puceron vert et rose de la pomme de terre), Myzus persicae (Puceron vert du pêcher), Aulacorthum solani (Puceron de la digitale). On retrouve encore d'autres espèces, notamment sur culture de fraises.
Ils engendrent les dégâts suivants :
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prélèvement de sève ➡ affaiblissement de la plante,
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production de miellat ➡ apparition de fumagine (fruits et plantes collants et dépréciés ainsi qu'une diminution de la photosynthèse),
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transmission de virus ➡ nombreuses jaunisses et mosaïques (pour certaines espèces),
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déformation des plantes par injection de toxines (exemple : Aulacorthum solani).
Les pucerons dévorent la sève des plantes. Ils insèrent leurs parties buccales tubulaires dans les vaisseaux de transport sur les feuilles, les tiges ou les racines des plantes, et se nourrissent de la sève qui s'y déverse. Parce que cette sève est riche en sucres mais pauvres dans les autres nutriments que les pucerons ont besoin, ils excrètent de grandes quantités de sucres en excès comme le miellat.
Typiquement, les pucerons sont des insectes gras, de forme grasse, entre 1 et 4 mm de long, qui se groupent autour des pousses terminales ou sous les feuilles des plantes. La majorité a une paire de structures tubulaires proéminentes pointant vers l'arrière sur le dos du corps. Ils peuvent être vert ou noir. Les espèces individuelles peuvent avoir plusieurs formes de couleur. Certains produisent de la cire, qui recouvre leur corps et peut leur donner une apparence grise ou blanche.
Les colonies de pucerons peuvent grandir très rapidement, couvrant le feuillage et affaiblissant la plante. Les quantités abondantes de miellat produit favorisent la croissance des moisissures de suie, qui affaiblissent encore plus la plante. Certaines espèces peuvent créer une distorsion des feuilles. Les pucerons sont également des vecteurs importants des virus végétaux.
L'histoire de la vie des pucerons est complexe. Certaines espèces des régions tempérées alternent entre hôtes d'hiver et d'été. Pendant l'été, tous les individus sont des femelles, et peuvent produire plusieurs descendants vivants par jour, chacun est prêt à nourrir et contient déjà les embryons de la prochaine génération. La majorité est sans aile. À mesure que les colonies grandissent, les pucerons deviennent encombrés et la qualité des plantes diminue. Cela conduit à la production de pucerons ailés qui sont capables de quitter la plante et trouver des colonies fraîches. À l'approche de l'hiver, ces espèces produisent des formes ailées mâles et femelles, qui migrent vers l'hôte d'hiver et s'accouplent. Les femelles pondent ensuite des œufs en hiver avant de mourir.
Un grand nombre d'espèces communes de ravageurs ont des formes qui n'ont pas cette phase sexuelle: elles se reproduisent tout au long de l'année dans les cultures protégées. Il existe plusieurs espèces de ravageurs courants qui se rencontrent sur un large éventail de cultures différentes :
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Aphis gossypii - Il fait partie d'un complexe d'espèces, avec de nombreuses espèces et formes semblables, dont certaines sont associées à des plantes hôtes spécifiques. Les individus dans la même colonie peuvent varier dans la couleur de vert pâle à presque noir, et certains ont un revêtement léger de la cire qui donne une couleur grise.
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Myzus persicae - Cette espèce est extrêmement répandue sur les cultures protégées et en plein air, et a développé une résistance à un large éventail de classes d'insecticides. Il se produit dans les formes de couleur verte, orange et rouge. Le puceron du tabac (Myzus persicae nicotianae) est souvent désigné sous le nom de puceron rouge peut souvent être trouvé sur les cultures de poivrons.
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Macrosiphum euphorbiae - Il s'agit d'un grand puceron avec de longues antennes, qui se produit également dans une gamme de formes de couleur.
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Aulacorthum solani - C'est un puceron de taille moyenne qui peut causer des dommages graves, même à faible population. Les symptômes typiques incluent le développement de grandes taches jaunes sur les feuilles affectées.
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Les Tétranyque
Tétranyque :
Le tétranyque rouges ou à deux taches (Tetranychus urticae) se nourrissent en ponçant les cellules et en drainant le contenu, produisant une tache jaune caractéristique de la surface de la feuille. Ils produisent également des sangles de soie qui sont clairement visibles à des niveaux d'infestation élevés. À des niveaux d'infestation très élevés, on peut voir des masses d'acariens rouge-brun suspendues aux extrémités des feuilles. Lorsque les populations d'acariens sont aussi élevées, l'organisme nuisible peut être transféré accidentellement sur les vêtements et répandu autour de la récolte par les travailleurs. Les araignées sont des ravageurs courants de nombreuses cultures végétales et ornementales, y compris les tomates, les concombres, les poivrons, les fraises, les roses, les gerberas et bien d'autres espèces.
Les acariens pénètrent dans un état hivernant connu sous le nom de diapause en automne, et cherchent des cachettes dans la structure de la serre ou sur l'équipement. Ils sortiront de la diapause au printemps et pourront réintégrer la culture. Les formes d'hivernage sont généralement rouge vif, mais les formes rouges se produisent également plus tard dans l'année. Certaines souches produisent des lésions «hyper-toxiques» plus sévères, entraînant de graves lésions foliaires et une perte foliaire à faible densité de population. La cause exacte de ce dommage est inconnue, mais ces acariens «hyper-toxiques» sont généralement considérés comme appartenant à l'espèce Tetranychus cinnabarinus, ou Carmine Mite, et sont généralement de couleur rouge. Des recherches récentes montrent également que ces acariens plus nocifs sont capables de pondre plus d’œufs que les formes standard. Les formes vertes de T. cinnabarinus sont maintenant connues pour se reproduire, mais ne semblent pas causer le même type de dommages. La distinction entre les espèces n'est pas facile, et certains taxonomistes considèrent encore T. cinnabarinus comme une forme de T. urticae.
D'autres espèces de Tetranychus, comme T. evansi, T. turkestani et T. pacificus, causent également des dommages aux cultures dans certains pays. Les acariens apparentés, tels que l'acaricide rouge, l'acarien de Panonychus ulmi et l'acarien Citrus, Panonychus citri, sont également des ravageurs importants.
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Thrips
Frankliniella occidentalis, connu sous le nom de Thrips des petits fruits ou Thrips de Californie, est un petit insecte originaire de la côte ouest de l'Amérique du Nord, qui s'est répandu dans une grande partie de l'Europe dans les années 1980 en raison du commerce international des plantes. Il est maintenant établi comme un ravageur majeur dans la plupart des régions du monde.
Les thrips adultes ont des ailes délicates et frangées qui leur permettent de se déplacer dans et à travers les cultures. Les Thrips des petits fruits adultes sont attirés par les odeurs de fleurs. Une fois dans les fleurs, ils se nourrissent de pollen et sur les pétales, causant des taches qui réduisent la valeur des fleurs coupées. Certaines variétés de fleurs sont plus sujettes à des dommages que d'autres.
Les œufs sont généralement déposés dans le tissu foliaire et peuvent causer de petites, dures, «verrues». L'alimentation sur les fruits en développement provoque également des dommages, généralement considérés comme une rugosité et un durcissement de la surface. Dans les poivrons doux cela se montre généralement comme un un défaut sur la surface, alors que pour les fraises les zones touchées apparaissent en couleur dorée: le fruit devient déformé et la valeur marchande est réduite.
Les larves sont petites, généralement d'une couleur orange, et n'ont que deux étapes d'alimentation avant de tomber au sol. Dans les couches supérieures du sol ils forment une pré-nymphe non nourrissante, puis une nymphe, et à ce stade, ils sont vulnérables à certains prédateurs vivants dans le sol. Certaines nymphaisons peuvent également se produire parmi le feuillage.
Frankliniella occidentalis est également responsable de la transmission de nombreuses maladies virales aux plantes, poivrons et un large éventail de cultures ornementales. Les maladies virales sont généralement acquises par la première alimentation de larves de stade sur le tissu de la feuille infectée. Ces larves sont incapables de transmettre le virus jusqu'à ce qu'elles deviennent adultes. Les stades et les adultes larvaires sont incapables d'acquérir le virus, mais les adultes infectés peuvent transmettre le virus à des plantes non infectées fraîches, répandant ainsi la maladie d'une plante à l'intérieur de la culture, et de nouvelles cultures.
D'autres espèces de thrips sont également de terribles ravageurs de cultures, y compris les thrips de l'oignon (Thrips tabaci).
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Tuta absoluta
Tuta absoluta est le principal ravageur des tomates au Brésil. Il est apparu pour la première fois dans la région méditerranéenne en 2006. La propagation de l'organisme nuisible a été exceptionnellement rapide et elle est présente dans toute l'Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. On croit que la principale méthode de dispersion est avec les tomates récoltées, car les larves de Tuta absoluta émergent du fruit après la récolte et se nourrissent dans les boîtes utilisées pour l'expédition. Les premières captures d'infestations de papillons se retrouvent souvent dans des pièges à phéromones placés dans des maisons d'emballage où des fruits importés sont en cours de traitement.
C'est une mineuse de lépidoptères qui peut avoir jusqu'à 12 générations par année, chaque femelle produisant jusqu'à 250 œufs. Les larves sont des mangeuses voraces. Elles mangeront les feuilles, créant des galeries caractéristiques, ainsi que dans les tiges et les fruits. Les dégâts peuvent souvent entraîner une perte complète des récoltes.
Tuta absoluta a un potentiel reproducteur élevé. Les larves n'entrent pas en diapause tant que les aliments sont disponibles. Le cycle biologique est terminé en 29-38 jours selon les conditions environnementales. Des études au Chili ont montré que le développement prend 76,3 jours à 14 ° C, 39,8 à 19,7 ° C et 23,8 à 27,1 ° C. Les adultes sont nocturnes et se cachent habituellement pendant la journée entre les feuilles. Les femelles pondent des œufs sur les parties aériennes de leurs plantes hôtes. Quatre stades larvaires se développent. Les jeunes larves apparaissent à la fin de l'hiver. La pupation peut avoir lieu dans le sol, sur la surface des feuilles ou dans les mines, en fonction des conditions environnementales. Quand Tuta absoluta ne se nymphose pas dans le sol, un cocon est habituellement construit. Le parasite peut hiverner sous forme d'œufs, de pupes ou d'adultes.
Le ravageur attaquera le plant de tomate à n'importe quel stade, même lorsque la plante aura seulement quelques feuilles développées. Tuta absoluta est un ravageur vulnérable faces aux prédateurs et aux parasites. Les réductions naturelles des infestations peuvent atteindre 75% d'une combinaison de prédation à partir de prédateurs et de parasites indigènes. Il existe de plus en plus de preuves que des parasites naturels s'adaptent à T. absoluta en Espagne et réduisent les niveaux d'infestation par les ravageurs dans l'environnement local.
Dégâts : destruction des feuilles, fruits, fleurs ou pétioles pouvant causer la dépréciation, voire la mort, des plantes ornementales et maraîchères.
L'installation de maladies cryptogamiques est facilitée menant ainsi à la pourriture des fruits et des plantes. En raison de son fort potentiel reproducteur, Tuta absoluta peut engendrer des pertes allant jusqu'à 100% des fruits si aucune mesure de lutte n'est prise.
La première ligne de défense contre Tuta absoluta est l'utilisation correcte des pièges à phéromones à l'intérieur et à l'extérieur de la serre. Ceci peut être suivi d'introductions précoces de bogues prédateurs tels que Macroline (Macrolophus pygmaeus) ou Nesiline (Nesidiocoris tenuis). Le biopesticide Bacillus thuriengensis donnera également une contribution significative au contrôle. Les parasites tels que Trichogramma spp, donnent également la suppression des infestations.
L'hygiène est également très importante. Une élimination approfondie des déchets de culture à la fin de la saison réduira le nombre de Tuta absoluta survivant pour infester les cultures subséquentes.
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Les Sciarides
Plusieurs espèces de Sciarides peuvent causer des problèmes, mais le plus communément rencontré semble être Bradysia paupera. Les Lycoriella spp apparentées sont également connues comme nuisibles dans la culture des champignons.
Les adultes sont souvent vus autour des plantes en pot dans la maison et dans les bureaux, où ils sont parfois confondus avec les moucherons. Dans les pépinières, ils peuvent être vus en vol stationnaire dans de petits nuages au-dessus d'objets éminents, surtout là où il y a des zones humides. Elles peuvent se produire dans les mêmes zones que les mouches de rivage (Scatella spp) qui se nourrissent d'algues, et les mouches de papillon (Psychodidae).
On pense souvent que les mouches sont simplement une nuisance et ne causent pas de dommages significatif. Il est maintenant avéré que les mouches adultes sont responsables de la propagation de certaines maladies fongiques des plantes.
Les œufs sont pondus dans un sol humide ou des débris organiques. Les larves sont d'une couleur blanche translucide, sans patte et ont une tête noire distincte, et sont d'environ 1 cm de long. Ils se nourrissent de champignons et de matériel végétal en décomposition, mais se nourrissent également de racines de plantes vivantes, et peuvent enfouir dans les tiges de boutures nouvellement prises de plantes telles que les Poinsettias.